[Deuxième partie] Rapports de force poursuit son immersion au sein de services publics malmenés par les logiques de rentabilité. À l’occasion de la troisième journée de grèves et manifestations de la fonction publique, des agents parlent de leurs missions, de leur travail et de leur attachement à un modèle qu’ils jugent en voie de disparition : les services publics.
Bousculés, désorientés, débordés, mais présents dans la rue. Les agents de la fonction publique ont manifesté mardi 22 mai contre les projets du gouvernement de réforme de l’action publique. Déjà soumis au gel de leur rémunération et promis à une nouvelle cure de minceur, avec la suppression de 120 000 postes d’ici 2022, les fonctionnaires s’inquiètent de la remise en cause de leurs missions et de leur statut. Ils témoignent des difficultés, déjà aujourd’hui, à remplir leurs missions envers les usagers. Attachés aux valeurs du service public, ils dépeignent des réalités de travail dans lesquelles les agents trouvent de moins en moins de sens. Retrouvez-les dans la vidéo.
Au lendemain du long week-end de la Pentecôte, les manifestations marquent un reflux par rapport aux précédentes en mars qui bénéficiait alors d’un mouvement étudiant en plein essor et d’une journée nationale cheminote, donnant le top départ du conflit à la SNCF. De 323 000, selon le ministère de l’Intérieur, le nombre de manifestants est tombé à 139 000. Les organisations syndicales n’ont pas donné de chiffre global contrairement au 22 mars où elles annonçaient 500 000 participants dans toute la France. Pourtant, les chiffres de grève, eux, ne sont pas réellement en baisse. L’ensemble des fédérations de fonctionnaires se réunissent le 25 mai pour décider des suites à donner à leur mobilisation.
Relisez la première partie
Services publics : les agents malmenés par la perte de sens et la souffrance au travail
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