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Passage en force et foutage de gueule [L’AG]

Coup de force au Sénat

 

Ce vendredi matin, Olivier Dussopt a actionné l’article 44-3 de la Constitution pour mettre fin aux débats sur la réforme des retraites au Sénat. Concrètement, le texte présenté au vote sera conforme à la version initiale du gouvernement, incluant les seuls amendements retenus par ce même gouvernement. Pas tout à fait ce qu’on appelle « un débat nourri ». C’est un nouveau coup de force, qui intervient le même matin que la réponse écrite d’Emmanuel Macron à l’intersyndicale. Et assurément un bras d’honneur au mouvement social en cours, à la veille d’une nouvelle journée de mobilisation ce samedi 11 mars.

 

Retraites : la brute et le truand

 

Les secteurs en reconductible ne lâchent pas

 

CGT, CFDT, FO, SUD-Rail, les quatre fédérations cheminotes ont renouvelé leurs appel à la grève reconductible ce vendredi. Alors que les taux de grévistes ont peu à peu baissé à la SNCF depuis la journée historique du 7 mars, ils pourraient remonter en début de semaine prochaine en perspective du 15 mars, nouveau temps fort de la mobilisation.

Après une opération « ports morts » de 48h cette semaine, la fédération CGT des ports et docks monte le ton et appelle les marins et les dockers à faire 3 jours de grève du 14 au 16 mars, ainsi qu’à poursuivre les actions reconductibles.

Du côté des raffineries, ont tient aussi le coup. Toutes les raffineries Total sont en grève. L’intersyndicale (CGT, FO, CFDT) de la raffinerie de Donges, près de Nantes, a réitéré son appel à la grève jusqu’au jeudi 16 mars 21h. Un nouveau vote sera effectué à cette date. Côté ExxonMobil, la raffinerie de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) a repris le travail hier, mais celle de la Fos-sur-mer a voté la reconduction de la grève jusqu’à lundi 5 heures.

Du côté des énergéticiens, les actions se multiplient, parfois coordonnées avec les cheminots, et environ 15 000 mégawatts continuent à être hottés du réseau chaque jour. La FNME-CGT a également déclaré que la récente décision du « vote bloqué » au sénat déclencherait allait impliquer un durcissement de la mobilisation énergéticienne.

A Paris, les incinérateurs de déchets sont toujours à l’arrêt (voir notre article).

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