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Valdunes : un repreneur trouvé mais 133 emplois perdus


 

Valdunes, c’est cette entreprise du Nord, la seule en France encore capable de fabriquer des roues et essieux de TGV. Au début du mois de mai 2023, son actionnaire, le chinois MA Steel a annoncé qu’il n’investirait « plus un centime » dans la boîte. Depuis, les salariés se mobilisent derrière la banderole de leur syndicat CGT pour trouver un repreneur.

Après quelques péripéties, le groupe Europlasma, spécialisé dans le traitement des déchets, est finalement le seul a avoir déposé une offre de reprise pour les deux sites de Valdunes situés à Trith-Saint-Léger et Leffrinckoucke. Et celle-ci a posé ses exigences, notamment le soutien financier de l’Etat et des collectivités locales. « Côté Etat, on a toujours dit qu’on était prêt à soutenir. Donc on le fera », a précisé le ministère de l’Economie à l’AFP. Malgré tout, plus d’une centaine de salariés resteraient sur le carreau.

« Pour autant, le niveau de suppression d’emplois annoncé (133 emplois sur 308) et la « mise en sommeil » de l’activité essieux sont des problèmes majeurs. La bataille pour la souveraineté industrielle passe par le maintien d’une capacité de production d’essieux, ce qui nécessite tant la poursuite de cette activité que la préservation des compétences actuelles. Les différents acteurs qui ont porté et accompagné le dossier doivent créer les conditions de la poursuite de cette activité », déclare la CGT.

Depuis mai 2023, la CGT Valdunes milite pour que l’entreprise soit reprise par un consortium alliant Alstom, la SNCF, la RATP, l’État et les régions Hauts-de-France et Île-de-France. Cette proposition, qui s’apparente à une nationalisation, n’a pas été privilégiée. « Ils ne souhaitent remonter au capital que de manière minoritaire. Ils ne veulent pas diriger la boîte », déplore Maxime Savaux de la CGT Valdunes. Pour tenter de limiter la casse sociale, la CGT souhaite une nouvelle table ronde associant les élus locaux, la SNCF, Alstom et Europlasma. Objectif : qu’Europlasma accepte de conserver davantage de salariés. Le tribunal de commerce de Lille se prononcera le 20 mars prochain.

 

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