Cette semaine l’Actu des Oublié.e.s examine les luttes pour la souveraineté politique en Afrique de l’Ouest. Au-delà de coups d’État à répétition et d’une concurrence entre plusieurs impérialismes : une remise en question de la présence française et une lame de fond avec une jeunesse qui tente de se réapproprier son avenir.
Lundi 31 janvier, l’ambassadeur de France au Mali est expulsé par les militaires au pouvoir. Aussitôt, dans les rues, le peuple malien célèbre en clamant « France Dégage ! », et l’effervescence populaire se transmet aux pays voisins, qui par solidarité, qui par espoir. Ce fait est l’aboutissement d’un long processus, pas seulement au Mali, mais dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. Comment la jeunesse se réapproprie son agir politique et tente de créer une société affranchie de la domination coloniale ?
Sources
Afrique XXI / Afrique en Lutte / Ritimo.org / Survie
Mediapart (entretien Guy Marius Sagna : En Afrique la France est disqualifiée)
Le Temps (article Burkina Faso, Mali, la Françafrique implose)
The Conversation (article : Au Sahel, la France poussée dehors)
Film Boy Saloum d’Audrey Gallet
Musiques
D Freezy – International / Sister LB – Ji Gen / Ami Yeréwolo – Lettre ouverte
Présentation de L’Actu des oublié.e.s
Les oublié.e.s. Les invisibles, les précaires, les laborieux, laborieuses pris.e.s dans l’œil du cyclone capitaliste ; les peuples ou groupes sociaux dont l’existence même est menacée ; celles et ceux que l’on ignore parce que le monde médiatique les a oubliés et qui lèvent le poing dans l’ombre, bien à l’abri du regard des caméras et des micros.
Leur résistance quotidienne, leur soulèvement spontané, leurs expériences sociales soufflent un espoir déterminé, sèment les graines des pratiques futures, s’érigent avec courage en rempart contre l’obscurantisme. Quand un peuple, ou une portion d’un peuple, retrouve sa liberté de parole, expérimente l’auto-organisation et des formes inédites de solidarités et de partage, la transformation sociale commence. C’est peut-être ça, le point de départ d’une révolution. L’instant où les acquis moraux et sociaux d’un évènement, d’une période, font dire à des millions de personnes réunies : Nous ne reviendrons pas à la normalité.
Voilà ce que raconte l’Actu des Oublié.e.s.
Face à la violence crasse et aux ruses décomplexées de l’idéologie néo-libérale qui détricote nos systèmes de santé, épuise les terres et s’enrichit sans partage, opposons les initiatives qui nous rendent collectives, solidaires, et mues par d’heureuses perspectives .
Vingt minutes, deux fois par mois, pour combler le vide laissé par les actualités de ceux dont on parle tout le temps et pour ne pas oublier que nous ne sommes pas seul.e.s. Bien au contraire.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.