Cette semaine, l’Actu des Oublié.e.s met le cap sur l’Espagne et la Grèce pour s’intéresser à la gentrification et à la touristification dans les villes européennes. Comment s’installe-t-elle et ronge-t-elle les espaces publics, expulse les précaires et déstructure l’économie locale. Mais surtout, au profit de qui et dans quel but ? Enfin, comment s’y opposer ?
Premier entretien avec Marietta, habitante d’Athènes, membre de l’espace social libre Altaï à d’Exarxhia et du collectif ARGG, Action contre la réhabilitation et la gentrification.
SOURCES
Espagne Obra Social PAH ; Equinox
Séville Mouvement pour le Logement Séville,
Catalogne https://habitarlatrinxera.cat/ ; Llibret d’Okupacio par l’orga Arran
Grèce Blogyy.net
Athènes Facebook du collectif AARG et du Collectif contre la station de métro,
Coalition Action Européenne
MUSIQUE
St et O Rabelo – Barro
Κοινοί Θνητοί – Σ’αυτή τη μηχανή (Dans cette machine)
Second entretien hors série avec Marietta, habitante d’Exarchia à Athènes, membre de l’espace social libre Altai et du collectif AARG, qui lutte contre la gentrification dans la capitale grecque.
Nous évoquons d’abord les attaques du pouvoir contre les espaces publiques athéniens, en particulier contre le quartier d’Exarchia – avec notamment le projet de station de métro sur la place principale – puis nous nous intéressons de manière plus globale à la touristification que subit le pays, entre Air Bnb et sur-occupation du littoral.
MUSIQUE
Killah P (Pavlov Fissas) – Κακά μαντάτα
Κοινοί Θνητοί – Σ’αυτή τη μηχανή
VISUEL
Affiche du collectif contre la station de métro prévue sur la place Exarchia https://oximetrostinplateiaexarcheion.com/
Présentation de L’Actu des oublié.e.s
Les oublié.e.s. Les invisibles, les précaires, les laborieux, laborieuses pris.e.s dans l’œil du cyclone capitaliste ; les peuples ou groupes sociaux dont l’existence même est menacée ; celles et ceux que l’on ignore parce que le monde médiatique les a oubliés et qui lèvent le poing dans l’ombre, bien à l’abri du regard des caméras et des micros.
Leur résistance quotidienne, leur soulèvement spontané, leurs expériences sociales soufflent un espoir déterminé, sèment les graines des pratiques futures, s’érigent avec courage en rempart contre l’obscurantisme. Quand un peuple, ou une portion d’un peuple, retrouve sa liberté de parole, expérimente l’auto-organisation et des formes inédites de solidarités et de partage, la transformation sociale commence. C’est peut-être ça, le point de départ d’une révolution. L’instant où les acquis moraux et sociaux d’un évènement, d’une période, font dire à des millions de personnes réunies : Nous ne reviendrons pas à la normalité.
Voilà ce que raconte l’Actu des Oublié.e.s.
Face à la violence crasse et aux ruses décomplexées de l’idéologie néo-libérale qui détricote nos systèmes de santé, épuise les terres et s’enrichit sans partage, opposons les initiatives qui nous rendent collectives, solidaires, et mues par d’heureuses perspectives .
Vingt minutes, deux fois par mois, pour combler le vide laissé par les actualités de ceux dont on parle tout le temps et pour ne pas oublier que nous ne sommes pas seul.e.s. Bien au contraire.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.