Kazakhstan

L’actu des Oublié.e.s : Kazakhstan et censure numérique


 

Une semaine de révolte au Kazakhstan. Et déjà 7989 personnes arrêtées, plusieurs dizaines d’autres tuées et un millier de blessés, selon les chiffres du gouvernement. Au moins 164 morts selon d’autres sources, depuis que les forces de répressions ont commencé à tirer à balles réelles sur les manifestants. Et un blocus sur l’information. C’est le sujet du premier L’actu des Oublié.e.s de l’année.

 

Le soulèvement qui secoue le Kazakhstan a débuté dans la petite ville de Zhanaozen suite à une augmentation démesurée du prix du gaz. En deux jours, la révolte s’est répandu dans l’ensemble du pays. Les manifestant.e.s s’emparent d’infrastructures étatiques, d’aéroports, avant qu’une répression sanglante ne s’abattent sur elleux.

Comme au Soudan, en Inde ou en Birmanie, l’accès à internet a été restreint dès le premier jour de la contestation. Un phénomène partagé par les régimes qui affrontent la colère populaire : le contrôle et l’accès à l’information sont désormais un combat sur la toile comme dans la rue pour les luttes dans le monde.

 

MUSIQUES
Cypher réunissant des rapeurs kazakhstans
Smerch – Songy Tandau
Tonicola – Salamaleikum Aktau

 


Présentation de L’Actu des oublié.e.s

 

Les oublié.e.s. Les invisibles, les précaires, les laborieux, laborieuses pris.e.s dans l’œil du cyclone capitaliste ; les peuples ou groupes sociaux dont l’existence même est menacée ; celles et ceux que l’on ignore parce que le monde médiatique les a oubliés et qui lèvent le poing dans l’ombre, bien à l’abri du regard des caméras et des micros.

Leur résistance quotidienne, leur soulèvement spontané, leurs expériences sociales soufflent un espoir déterminé, sèment les graines des pratiques futures, s’érigent avec courage en rempart contre l’obscurantisme. Quand un peuple, ou une portion d’un peuple, retrouve sa liberté de parole, expérimente l’auto-organisation et des formes inédites de solidarités et de partage, la transformation sociale commence. C’est peut-être ça, le point de départ d’une révolution. L’instant où les acquis moraux et sociaux d’un évènement, d’une période, font dire à des millions de personnes réunies : Nous ne reviendrons pas à la normalité.

Voilà ce que raconte l’Actu des Oublié.e.s.

Face à la violence crasse et aux ruses décomplexées de l’idéologie néo-libérale qui détricote nos systèmes de santé, épuise les terres et s’enrichit sans partage, opposons les initiatives qui nous rendent collectives, solidaires, et mues par d’heureuses perspectives .

Vingt minutes, deux fois par mois, pour combler le vide laissé par les actualités de ceux dont on parle tout le temps et pour ne pas oublier que nous ne sommes pas seul.e.s. Bien au contraire.