C’est le retour de l’Actu des Oublié.e.s pour une troisième saison. En cette rentrée, elle nous conduit au Liban où plus encore qu’ailleurs l’inflation plonge le pays dans la crise.
Le 14 septembre à Beyrouth, Sali Hafiz pénètre dans sa propre banque, une arme factice en main, pour obtenir les sous qu’elle possède. Son geste provoque une vague de braquages, révélant la tension que génère la crise économique et ce système qualifié de bancocratie par les associations en lutte.
L’occasion de revenir sur l’histoire du Liban et sa situation actuelle alors que se profilent partout des luttes contre la vie chère.
Avec Jean Pierre Séléni, journaliste à Orient XXI.
SOURCES
L’Orient Le Jour
Orient XXI
Reportage RFI de Noé Pignède Liban: 17 octobre, la révolution manquée
Reportage d’Arthur Sarradin Liban : la Révolution naît des entrailles du chagrin
VISUEL
Protestations à Beyrouth, octobre 2019
Roman Deckert, source wikimedia commons
MUSIQUES
1’51 Malikah – 3am 7arib (I am fighting)
11’33 Rayess Bek – Thawra
19’39 Rap franco-libanais (Anonyme)
22’03 Serge Nader – Nous sommes libanais
Présentation de L’Actu des oublié.e.s
Les oublié.e.s. Les invisibles, les précaires, les laborieux, laborieuses pris.e.s dans l’œil du cyclone capitaliste ; les peuples ou groupes sociaux dont l’existence même est menacée ; celles et ceux que l’on ignore parce que le monde médiatique les a oubliés et qui lèvent le poing dans l’ombre, bien à l’abri du regard des caméras et des micros.
Leur résistance quotidienne, leur soulèvement spontané, leurs expériences sociales soufflent un espoir déterminé, sèment les graines des pratiques futures, s’érigent avec courage en rempart contre l’obscurantisme. Quand un peuple, ou une portion d’un peuple, retrouve sa liberté de parole, expérimente l’auto-organisation et des formes inédites de solidarités et de partage, la transformation sociale commence. C’est peut-être ça, le point de départ d’une révolution. L’instant où les acquis moraux et sociaux d’un évènement, d’une période, font dire à des millions de personnes réunies : Nous ne reviendrons pas à la normalité.
Voilà ce que raconte l’Actu des Oublié.e.s.
Face à la violence crasse et aux ruses décomplexées de l’idéologie néo-libérale qui détricote nos systèmes de santé, épuise les terres et s’enrichit sans partage, opposons les initiatives qui nous rendent collectives, solidaires, et mues par d’heureuses perspectives .
Vingt minutes, deux fois par mois, pour combler le vide laissé par les actualités de ceux dont on parle tout le temps et pour ne pas oublier que nous ne sommes pas seul.e.s. Bien au contraire.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.