Cette semaine, l’Actu des Oublié.e.s s’intéresse aux luttes contre la multinationale Amazon. Et plus particulièrement à ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique où les salariés d’un entrepôt de l’État de New York ont créé le premier syndicat de l’entreprise sur le sol américain.
Amazon est l’incarnation de nombreux fléaux contemporains. La multinationale tentaculaire semble parfois si puissante, si mesquine, que rien ne pourrait la faire plier. Pourtant, des victoires récentes portent une version plus heureuse de nos avenirs. Le 1er avril, l’Amazon Labor Union vient d’obtenir, par un vote des employés, la création inédite d’un syndicat dans l’entrepôt de Staten Island, à New York (NDLR – après un premier échec quelques mois plus tôt). Si cet évènement pourrait sembler anecdotique, c’est à l’inverse la preuve que de nouvelles formes de lutte naissent, et la première pierre peut-être d’une nouvelle façon de se syndicaliser et de créer du lien au travail et en dehors.
MEDIAS
Dossier Amazon des Amis de la Terre ou d’Attac.
Sur la récente victoire de l’Amazon Labor Union et sa portée : Revolution Permanente – Contretemps, WSWS, ou en anglais : Jacobin ;
Sur les grèves en France : Reporterre / Rapports de Force / Convergences révolutionnaire. Collectifs locaux contre l’implantation d’Amazon.
MUSIQUES
Omali Vel – Ultraviolet
Lex Braxter – Crash
Gianny Raye – 5 Rings
Madam V – Rise of Richmond Rap
Linqa Franqa – Wurk
VISUEL
Pamela Drew, ALU in Union Square, New York, 4 septembre 2021. Creative Commons,
Présentation de L’Actu des oublié.e.s
Les oublié.e.s. Les invisibles, les précaires, les laborieux, laborieuses pris.e.s dans l’œil du cyclone capitaliste ; les peuples ou groupes sociaux dont l’existence même est menacée ; celles et ceux que l’on ignore parce que le monde médiatique les a oubliés et qui lèvent le poing dans l’ombre, bien à l’abri du regard des caméras et des micros.
Leur résistance quotidienne, leur soulèvement spontané, leurs expériences sociales soufflent un espoir déterminé, sèment les graines des pratiques futures, s’érigent avec courage en rempart contre l’obscurantisme. Quand un peuple, ou une portion d’un peuple, retrouve sa liberté de parole, expérimente l’auto-organisation et des formes inédites de solidarités et de partage, la transformation sociale commence. C’est peut-être ça, le point de départ d’une révolution. L’instant où les acquis moraux et sociaux d’un évènement, d’une période, font dire à des millions de personnes réunies : Nous ne reviendrons pas à la normalité.
Voilà ce que raconte l’Actu des Oublié.e.s.
Face à la violence crasse et aux ruses décomplexées de l’idéologie néo-libérale qui détricote nos systèmes de santé, épuise les terres et s’enrichit sans partage, opposons les initiatives qui nous rendent collectives, solidaires, et mues par d’heureuses perspectives .
Vingt minutes, deux fois par mois, pour combler le vide laissé par les actualités de ceux dont on parle tout le temps et pour ne pas oublier que nous ne sommes pas seul.e.s. Bien au contraire.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.