Votre soutien financier depuis quatre mois nous permet d’entrevoir le bout du tunnel. Mais il manque encore un cap à passer pour être certain d’exister au-delà de l’été prochain. Nous profitons de ce début d’année pour faire un point d’étape et vous encourager à devenir des soutiens mensuels de Rapports de force
Nous l’annoncions au mois de septembre, l’avenir de Rapports de force est menacé par manque d’argent. Pour que l’info pour les mouvements sociaux fonctionne dans sa forme actuelle en rémunérant le travail de ses journalistes il faudrait un budget annuel de 40 000 € provenant des dons des lectrices et lecteurs. Or, en 2021, nous avons récolté 13 000 € de dons (8000 € en 2020). Nous avons pu bricoler une année de plus, en ne rémunérant qu’une partie de notre travail, grâce à une bourse pour l’émergence des médias qui sera intégralement dépensée dans les mois à venir. Mais au-delà de l’été prochain, le financement par les lectrices et lecteurs devra au moins atteindre 20 000 € par an. Sans quoi il ne sera plus possible de continuer, même en bricolant des portions de salaires.
Pour atteindre ce seuil minimum, il nous faudrait donc au moins 1500 € entrant chaque mois. Grâce à vous, nous nous en approchons puisque nous sommes passés de 550 € à 1000 € de dons mensuel entre les mois de septembre et de décembre. Une forte progression pour laquelle nous vous remercions chaleureusement. Votre soutien nous encourage à poursuivre l’aventure.
Stabiliser Rapports de force
Mais pour continuer notre travail au-delà de l’été prochain, il nous manque encore une centaine de soutiens mensuels à 5 €. Ou une cinquantaine à 10 €. C’est à la fois beaucoup et peu. Pour faciliter votre soutien, il est possible, pour celles et ceux qui payent des impôts, d’obtenir une réduction fiscale de 66 % du montant des dons. Ainsi un soutien mensuel de 5 € ne coûte finalement que 1,70 €. Et 3,40 € pour un soutien à 10 €.
Nous insistons sur ces dons mensuels parce qu’ils sont indispensables à la stabilité de Rapports de force. Ce sont eux qui nous permettent de savoir si nous pourrons encore payer des salaires dans trois ou six mois. Et c’est essentiel pour ne pas passer notre temps à courir après l’argent. Et à la place, consacrer ce temps à des reportages ou décryptages. C’est notre option pour continuer à vous offrir une info pour les mouvements sociaux en accès libre et sans publicité : considérer que Rapports de force est à prix libre et que celles et ceux qui ont quelques ressources mettent la main au portefeuille pour celles et ceux qui ne pourraient pas payer.
Parallèlement à cette recherche « d’abonnés », nous avons lancé au mois de novembre un appel aux syndicats, associations et collectifs pour qu’ils participent au financement de la presse indépendante, au-delà de notre seule rédaction, comme un contrepoids à la concentration et la droitisation de la presse. Nous ne saurions que vous encourager à faire vivre cette proposition dans vos organisations.
Affichons nous !
Mais récolter de l’argent n’est pas notre seul enjeu en 2022. Après une période enthousiasmante entre septembre 2019 et juin 2020 où nous avons comptabilisé un million de visites sur le site, Rapports de force a subi un reflux d’audience. Évidemment, la Covid-19 est passée par là, plombant les perspectives de toutes et tous et rendant les luttes sociales difficiles. Le climat politique très droitier n’arrange rien. Les algorithmes de Facebook ont fait le reste pour diviser notre audience par 2 ou 3 depuis l’automne 2020. Mais il nous faut tenir par gros temps ! Et travailler à retrouver une audience la plus large possible. C’est pourquoi nous avons développé une chaîne Telegram où nos publications ne sont pas dépendantes d’un algorithme et grâce à laquelle vous pouvez recevoir en temps réel nos articles.
C’est aussi la raison qui nous a poussé à éditer une affiche. Puisque Facebook nous invisibilise dans le monde numérique, nous allons nous montrer ailleurs en 2022. Nous avons édité une affiche que nous collerons partout ou nous pouvons. Pour décupler son impact, nous comptons aussi un peu sur vous. Vous pouvez la télécharger et l’afficher partout où elle sera vue.
Avec une audience retrouvée et quelques moyens financiers supplémentaires, Rapports de force existera encore après l’été prochain. Nous n’y sommes pas encore, mais nous en approchons. Nous ne passerons ce cap qu’avec vous.
Faisons face ensemble !
Si les 5000 personnes qui nous lisent chaque semaine (400 000/an) faisaient un don ne serait-ce que de 1€, 2€ ou 3€/mois (0,34€, 0,68€ ou 1,02€ après déduction d’impôts), la rédaction de Rapports de force pourrait compter 4 journalistes à temps complets (au lieu de trois à tiers temps) pour fabriquer le journal. Et ainsi faire beaucoup plus et bien mieux.