Procès de Guillaume Bernard : rassemblons-nous devant le tribunal de Toulouse vendredi 15 novembre


 

C’est la suite, et nous espérons la fin, de l’épisode judiciaire pour notre journaliste suite à son interpellation par la police le samedi 12 octobre pendant une manifestation de gilets jaunes. Il est convoqué devant le tribunal le 15 novembre pour « rébellion ». Avec plusieurs médias, syndicats et associations, nous vous donnons rendez-vous vendredi matin à 8 h devant le TGI de Toulouse pour accompagner Guillaume à son audience.

 

 

Communiqué

 

Appel à soutien du journaliste Guillaume Bernard, le 15 novembre

 

Nous appelons, ce vendredi 15 novembre 2019, à 8 heures, à soutenir le journaliste Guillaume Bernard, devant le Palais de justice de Toulouse (tribunal de grande instance, 2 allées Jules Guesde, station de métro « Carmes », station de tramway « Palais de justice »).

Travaillant pour plusieurs médias – Rapports de force, EcomNews, Sans Transition Magazine – Guillaume Bernard a été arrêté le 12 octobre dernier, lors d’une manifestation toulousaine des gilets jaunes.
Alors qu’il effectuait son travail, il a été interpellé aux motifs fictifs de « jets de projectile » et « rébellion », et placé en garde à vue aux côtés de 25 manifestants.

Guillaume Bernard est ressorti de garde à vue 27 heures plus tard et il est convoqué en justice ce 15 novembre pour répondre finalement du seul fait de « rébellion », toujours purement imaginaire.
Au commissariat, les policiers ont expliqué à Guillaume Bernard avoir recherché un homme… dont le signalement ne lui correspondait absolument pas. Guillaume Bernard, qui a couvert de nombreuses manifestations à Toulouse, a pourtant été gardé à vue alors qu’il avait communiqué sa fonction de journaliste. Lors de sa sortie de garde à vue, le commissaire lui a d’ailleurs fortement déconseillé de revenir en manifestation, « journaliste ou non ».

En d’autres termes, lorsqu’un journaliste fait son travail – se rendre sur le terrain, interroger, constater, prendre des notes, filmer – les autorités censées protéger nos libertés se permettent d’intimider, avec garde à vue et comparution devant le tribunal correctionnel à la clé.

Guillaume Bernard rejoint la trop longue liste des journalistes entravés dans l’exercice de leur métier, interpellés, injuriés, blessés, placés en garde à vue ou poursuivis. Nous demandons sa relaxe pure et simple. Une quelconque condamnation signerait l’octroi aux forces de l’ordre d’un permis d’empêcher les journalistes de faire leur métier.

 

Premiers signataires : Rapports de Force, Sans-Transition Magazine, Ecomnews, Syndicat national des journalistes SNJ-Solidaires, Club de la Presse Occitanie, Fondation Copernic 31, Université Populaire de Toulouse, Jeunesses Syndicalistes Toulouse, Fakir, SNJ-CGT, François Ruffin.

 

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