Valdunes définitivement repris par Europlasma, la casse sociale actée


Ce 20 mars au matin, le tribunal de commerce de Lille a validé la reprise de Valdunes, dernier fabricant français de roues de trains, par le groupe Europlasma. C’est à la fois une bonne et une mauvaise nouvelle : le savoir-faire est conservé, mais la casse sociale reste lourde. Europlasma a acté 131 licenciements sur les 309 salariés de la forge de Leffrinckoucke (près de Dunkerque et de Trith-Saint-Léger(Valenciennes). « La CGT va poursuivre, aux côtés des salariés, la bataille pour obtenir qu’un maximum d’entre eux soient réintégrés dès que possible », a déclaré la CGT dans un communiqué confédéral.

Selon la CGT, la mobilisation des salariés de Valdunes a permis d’obtenir un appuie de la puissance publique et d’obtenir la reprise de l’entreprise : « C’est le cas en particulier de l’État, de la région Hauts-de-France, des collectivités locales et de la SNCF et, aussi, de la RATP et d’Alstom », continue la confédération. Selon Bercy, interrogé par l’AFP, Europlasma apporte 15 millions d’euros de fonds propres sur trois ans. De son côté, l’Etat met sur la table jusqu’à 15 millions sous forme de prêt, et les collectivités locales jusqu’à 4 millions de financement du foncier et un million de subventions.

Rappelons que, depuis mai 2023, la CGT Valdunes militait pour que l’entreprise soit reprise par un consortium alliant Alstom, la SNCF, la RATP, l’État et les régions Hauts-de-France et Île-de-France. Cette proposition, qui s’apparente à une nationalisation, n’a pas été privilégiée. « Ils ne souhaitent remonter au capital que de manière minoritaire. Ils ne veulent pas diriger la boîte », déplorait Maxime Savaux de la CGT Valdunes. La preuve est faite.

 

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