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Les personnels de l’Éducation nationale dans la rue le 14 et le 25 mai, contre le « choc des savoirs »


À l’appel des branches éducation de la CGT, SUD et FO, les personnels de l’Éducation nationale seront en grève ce mardi 14 mai. Puis le 25 mai, six syndicats enseignants (FSU, FO, UNSA, CGT, CFDT, SUD) organisent des marches partout en France avec les parents d’élèves de la FCPE. Deux dates importantes de mobilisation contre la réforme du « choc des savoirs », qui doit s’appliquer dès la rentrée de septembre. 

 

Les personnels de l’Éducation nationale seront en grève ce mardi 14 mai, à l’appel de la CGT Éduc’action, Sud Éducation et la Fnec-FP FO (Fédération nationale de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle). À Paris, la manifestation prévue en début d’après-midi s’achèvera devant le ministère de l’Éducation et de la Jeunesse. D’autres initiatives rythmeront la semaine dans plusieurs villes. À Lyon, par exemple, les personnels de l’éducation se réuniront devant le rectorat le 14 mai, puis organiseront ensuite, jeudi 16 mai, une journée « collège désert ».

Cette journée de grève vise à dénoncer la réforme du choc des savoirs, annoncé par Gabriel Attal puis portée aujourd’hui par la ministre Nicole Belloubet, promise à une entrée en vigueur dès la rentrée de septembre. Cette réforme inclut en particulier la mise en place de groupes de niveaux en français et mathématiques tout au long du collège. Une mesure qui « instaure une ségrégation assumée entre les élèves en difficulté et les autres ainsi qu’une discrimination sociale », dénoncent la CGT Éduc’action, Sud Éducation, et la Fnec-FP FO dans leur communiqué commun.

Au sujet de ces groupes de niveaux, Nicole Belloubet avait annoncé, jeudi 7 mars, un assouplissement de leur mise en place, tout en confirmant leur principe. Les syndicats restent dans l’attente des textes qui en fixeront les détails.

La FSU, elle, visait la préparation d’une mobilisation nationale samedi 25 mai, sous forme de marche, aux côtés des parents d’élèves. La FCPE se joindra à cette mobilisation sur tout le territoire, « contre le choc des savoirs, pour le choc des moyens et des salaires pour l’École publique ». De même que les syndicats enseignants FO, CGT, UNSA, CFDT et SUD et trois organisations lycéennes.

 

Le 93 toujours mobilisé : prochaine audience au ministère de l’Éducation nationale fin mai

 

Les personnels d’éducation de Seine-Saint-Denis, mobilisés depuis près de trois mois pour un plan d’urgence, seront largement présents à ces dates de mobilisation. L’intersyndicale porteuse du mouvement de grève initié le 26 février (CGT éduc’action, Sud 93, FSU 93, CNT) avait obtenu un premier rendez-vous avec le ministère le 10 avril. Alors que cette audience « laissait présager des éléments concrets en réponse aux revendications, lundi 15 avril, la ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse n’a pris aucun engagement en termes de moyens et a répondu que ses services auraient besoin d’un mois supplémentaire pour affiner des annonces », déplore cette intersyndicale dans son dernier communiqué.

Une nouvelle audience doit être fixée. « Nous serons reçus à la fin du mois, sans confirmation de la date précise », nous indique aujourd’hui Louise Paternoster, co-secrétaire de la CGT Educ’Action 93.

En attendant cette seconde audience, l’objectif de la grève de demain pour les personnels du 93 est donc « d’opposer une fin de non-recevoir  » aux premières annonces du ministère pour le département. Des annonces « largement en-deçà des urgences, à savoir : le recrutement de 130 professeurs des écoles contractuels, l’embauche de jusqu’à 50 surveillants supplémentaires, la prise en compte dans les effectifs des élèves allophones et donc l’ouverture à la marge de classes supplémentaires », explique encore Louise Paternoster.